Folisophie / 2007
FOLISOPHIE
un spectacle de 4 Litres 12
conception et mise en scène
Michel Massé
à partir d’un texte de Odile Massé
avec
Odile Massé
Mawen Noury
collaboration artistique
Gaël Massé
lumières
Jean-Christophe Cunat
Production
Compagnie 4 Litres 12
Avec le soutien de la DRAC Lorraine, la Ville de Nancy,
la Région Lorraine et le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle.
Le spectacle a été créé à Nancy en 2007. Il a été joué en tournée (France) de 2007 à 2012.
Il est encore disponible en 2014
Folisophie
La tête croit qu’elle existe.
Bon.
Mais si elle n’a plus de corps, est-ce qu’elle peut exister toute seule, la tête ? et combien de temps ? est-ce que la tête existe parce qu’on a des bras des jambes un ventre et des pieds pour marcher ? est-ce que la tête existe à cause de tout le reste ? ou est-ce que le reste existe à cause le la tête ?
Ça, c’est une question.
Mais comment ça se fabrique, une question ?
D’où ça vient ? est-ce que c’est vivant ?
Quand on a une question, faut-il la soulever avant de la poser ? et où ? et quand ?
A-t-elle un poids, la question ? une forme ? comment la saisir au vol ? par quel bout la prendre ? à bras le corps ? ou du bout des lèvres ? est-ce que qu’on peut la contourner ? l’esquiver ? la retourner ? en faire le tour ?
Et quand on pose une question, on la pose parce qu’on a un corps ? ou parce qu’on a une tête ?
Ah. Ça aussi, c’est une question.
La démarche
Quand on regarde le monde, on se pose des questions.
Et plus on se pose de questions, moins on a de réponses.
On marche, on avance. On regarde l’arbre à questions, mais il ne faut pas croire que ses fruits sont des réponses, il ne faut pas s’arrêter devant lui – car derrière, et qu’il cache, il y a la forêt des questions.
Alors on marche encore, on avance. On se dit qu’après avoir tenté de ranger le monde à travers Ça le désordre, on pourrait essayer de le comprendre. On prend pour compagnons deux personnages issus du spectacle, on part en exploration, eton s’enfonce avec eux dans la forêt des questions : où ? quand ? comment ? pourquoi ? On croit que les personnages, à force de questions, vont trouver des réponses – mais ils se perdent dans le labyrinthe, et ne font que rendre le monde encore plus absurde. Et les pourquoi et les comment n’en finissent pas de pousser et d’entraver la marche. Il faut continuer pourtant. Marcher. Parler. Poser des questions, avec jubilation, pour occuper le vide de l’univers.
On se sent tout petit, dans la forêt des questions.
On avance, et chaque pas pose question.
On se demande d’où on vient, où on va et pourquoi. On a peur, on parle pour avoir moins peur. On se demande si on est vivant, si on est vraiment vivant, on compare, on expérimente : quelle est la différence entre les choses et nous ? entre les animaux et nous ? entre les morts et nous ? entre l’avant et l’après ?
Et ça fait encore des questions, des questions de toutes les tailles, de toutes les formes, des questions qu’on pose pour avancer encore, pour se persuader que le monde est là et qu’on en fait partie.
On trie, on range, on série les choses. On les répertorie, on les nomme. On les met à l’épreuve. On fait des expériences : quand on ne parle plus, est-ce qu’on pense encore ? et quand on a la tête en bas, est-ce qu’on pense mieux ?
Et quand on ne pense à rien, est-ce qu’on pense à quelque chose ? et quand il n’y a rien, est-ce que c’est vivant ? et pourquoi rien plutôt que quelque chose (et inversement) ?
Et quand on n’est pas là, est-ce qu’on existe encore ? et avant d’être là ? avant d’être sur le plateau, avant la représentation, est-ce que les spectateurs, est-ce que les acteurs existent ?
Et on cherche des réponses.
On cherche, mais plus il y a de questions, moins il y a de réponses.
Heureusement, on n’est pas tout seul. Heureusement, les personnages savent ce que c’est que mettre de l’ordre, ils l’ont déjà tenté dans le précédent spectacle. Sans y parvenir, malheureusement.
Et cette fois-ci, au moins, on a des questions.
Mais toujours pas de réponse.
Alors, on se met à rire : ça rassure, de rire. On rit de plus de plus fort, comme les enfants qui ont peur du noir, on rit dans le vide de la forêt des questions pour ne pas avoir l’air ridicule face au singe de nos origines, pour avoir l’air vivant face à ce singe en peluche, on rit du vide, on rit de rien.
4 Litres 12
EXTRAITS DE PRESSE
SPECTACLES
« Plus on se pose de questions, moins on trouve de réponses : Voilà résumé Folisophie, la nouvelle création de 4 Litres 12. Toujours aussi absurde et burlesque, 4 Litres 12 se plonge cette fois dans la foli pardon, la philosophie. Ou comment rire de la logique et des limites du raisonnement. »
Adrien Chobaut
L’EST REPUBLICAIN
« Le texte est jubilatoire. On plonge cul par-dessus tête dans le questionnement philosophique et, après cette joyeuse farce, on retombe sur ses pattes, heureux d’avoir assisté à la démonstration par l’absurde du Je pense, donc je suis. »
Didier Hémardinquer
LE COURRIER FRANÇAIS
« La recherche de ces deux femmes pourrait être angoissante et pathétique, mais le comique un peu surréaliste désarme tout ce que le propos pourrait avoir de tarabustant… On sourit et on rit beaucoup. »
Philippe Martinet
LA MARSEILLAISE
« Une petite merveille d’humour intelligent… un dialogue loufoque et très logique (qui) pose, sans en avoir l’air, des questions fondamentales tout en s’amusant métaphysiquement. »
Yves Gerbal
LA PROVENCE
« Folisophie peut cheminer entre toutes les oreilles. Car toutes ces questions sont aussi celles auxquelles se confrontent les gamins à cet âge où tout ce qu’ils disent commence par « pourquoi »… »
Olga Bibiloni
LA VOIX DU NORD
« Là encore, 4 Litres 12 nous plonge dans son élément : l’absurde et le rire comme moyens d’expression, dans un univers de questions. Hors norme. »
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Écrit par 4Litres12 Lien permanent | Commentaires (0)
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