Toïedovski, lecture entre chiens et fous / 1998
Toïedovski,
lecture entre chiens et fous
un spectacle de 4 Litres 12
en forme d'expédition absurde et burlesque dans la forêt des livres
conception et mise en scène Michel Massé
collaboration artistique Odile Massé
avec Noémie Carcaud, Odile Massé, Michel Massé
lumières Jean-Christophe Cunat
réalisation de la bande son Frédéric Bailly
construction, bricolage Stéphane Jollard
couture Noura Lallier
assistante stagiaire à la mise en scène Mélanie Lachaise
photos Eric Didym
affiche Le Petit Didier
Le spectacle a été créé en 1998 à Nancy, dans la salle Gentilly/4 Litres 12
Nous l’avons joué au Théâtre 140 de Bruxelles, au TEP ; et pendant deux ans en tournée en France, en Suisse, en Belgique et au Luxembourg.
QUE DIRE DU SPECTACLE ?
Pour nous, créer un spectacle c’est partir en voyage dans des contrées inexplorées de notre imaginaire : avant chaque départ, nous devons nous munir d’un bon équipement.
Cette fois-ci, nous avons mis des livres dans nos bagages, afin de tenter l’exploration de la lecture. Et à force de nous y confronter, de la tourner en dérision, de fouiller, de chercher, de nous perdre, nous avons été conduits vers des lieux que nous ne soupçonnions pas.
Aujourd’hui, après plusieurs mois d’expédition et de recherches sur la taille, le poids et le contenu des volumes que nous avions emportés avec nous, nous pouvons livrer ici quelques observations pratiquées sur le terrain :
- Lire peut donner le vertige ; lire peut être dangereux ; lire peut aussi être drôle, difficile, hypocrite, échevelé, minime, impossible, dévergondé, sanglant, effrayant, surprenant.
- Il y a des livres-refuge, et des livres-piège ; il y a des livres qui pèsent lourd, des livres qui attirent les chiens et des livres qui font fuir les chiens ; mais toujours les chiens aboient, et les livres passent.
- La lecture est vicieuse ; on peut se cacher derrière la lecture, elle peut être un bon prétexte pour ne pas se mettre à nu ; elle peut aussi pousser vers l’abîme, jusqu’à l’extrême nudité de la parole.
- Faut-il lire pour dire ? Lire et dire sont-ils une seule et même chose ? Comment faire émerger sa propre parole ? Comment dire ce qui déchire la parole ? Et les mots sont-ils nécessaires pour dire ?
Le spectacle sera la représentation de notre expédition dans la forêt des livres.
On y verra un lecteur, des lectrices, des livres, des sacs, des chaussures, des bassines, de la fumée, des bouches qui tentent de dire, des têtes qui cherchent à comprendre, on entendra des paroles, des chiens de chasse et des musiques qui tournent avec la pensée… En tout cas, il dira comme il est difficile de lire tout seul ou même à trois, quand on est éclairé par la folie, dans la forêt où courent les chiens.
ET QU’EN DIT LA PRESSE ?
LES INROCKUPTIBLES
“4 Litres 12 cuisine avec Toïedovski un délirant brouillon de théâtre, meilleur que bien des pièces montées. Les classer dans le paysage théâtral reste d’une grande difficulté et tend toujours à réduire toutes les dimensions de leur travail. Une chose est certaine, les âmes sensibles de 4 Litres 12 ont l’humour chevillé au corps.”(Pierre Hivernat)
L’EXPRESS
“Les acteurs de 4 Litres 12 sont bel et bien les maîtres du fou rire, et le public ne s’y trompe pas. Il saura toujours gré au bouffon de casser le bel ordre du roi, d’y introduire le doute et la dérision, le foutoir des choses et l’hallali des mots dans le pèse-nerfs de la pensée.”(Fabienne Arvers)
L’AVANT-SCÈNE
“On est dans l’absurde, dans le burlesque. Mais un burlesque tragique. Heureusement, il y a derrière tout cela une ironie mordante, décapante et salvatrice. Michel Massé nous fait rire. Et nous bouleverse encore davantage.” (Chantal Boiron)
NOVA magazine
“La troupe des 4 Litres 12 se range dans la catégorie des catastrophes naturelles. Ils témoignent une fois de plus de leur belle santé et signent leur adieu au XX° siècle d’un définitif et tonitruant “ciao masculo!”.” (Patrick Sourd)
ADEN
“La compagnie 4 Litres 12 met tout sens dessus dessous. Inutile de chercher un fil rouge dans ce spectacle, il n’y en a pas. Ou alors si bien dissimulé que le mieux est de se laisser prendre au plaisir de ce théâtre à l’envers qui se rit des conventions.”
TÉLÉRAMA
“ ...La scène est bientôt envahie de fantômes. Et les comédiens ressemblent à des pantins qui mimeraient notre condition humaine. (...) Un rire qui questionne et bouscule.” (Emmanuelle Bouchez)
LIBÉRATION
“Toïedovski, lecture entre chiens et fous est une nouvelle illustration de l’art d’être dépassé par les événements et de se compliquer l’existence face aux objets.” (René Solis)
GESTES
“Avec Toïedovski, 4 Litres 12 ajoute un nouvel épisode à son anthologie du ratage. Si elle tire à vue les ficelles du burlesque, c’est pour défendre les vertus du rire libérateur.” (Gwénola David)
OUEST-FRANCE
“La compagnie 4 Litres 12, garante d’un authentique théâtre de combat, dissèque avec une rare pertinence le processus destructeur de la folie. On passe irrémédiablement du comique au pathologique dans une oeuvre dense.” (Jicub)
LE RÉPUBLICAIN LORRAIN
“Trop rares sont aujourd’hui les créateurs susceptibles de zoner comme ça, dans les recoins les plus indicibles de l’être humain et du jeu.” (André Greiner)
“Les tabous volent en éclats. Le théâtre, entre les mains de Michel Massé, devient une véritable machine de combat. (...) Un spectacle somptueux.” (Vincent Viac)
LA MARSEILLAISE DU BERRY
“Ils nous plongent dans une métaphysique désespérée de l’art, du théâtre et de la littérature.”
OUEST-FRANCE
“4 Litres 12 reste fidèle à sa conception du théâtre, où les objets existent autant que les acteurs qui les affrontent dans un manège burlesque et bruyant.”
LA LIBERTÉ DE L’EST
“L’orgie littéraire gagne les planches (...) Du 4 Litres 12 au faîte de son art.” (Philippe Lemoine)
LA VOIX DU NORD
“Un moment de lecture complètement fou. Quatre-vingt-dix minutes de bonheur durant lequel on pouffe de rire sans discontinuer.” (Jean-Luc Bollaert)
LE SOIR (Bruxelles)
“Fréquentant depuis longtemps les rives de l’irraisonné, la troupe française 4 Litres 12 invente ici un guide de lecture à la Pennac complètement déjanté.” (C.P.)
LA LIBRE BELGIQUE (Bruxelles)
“Entre absurde obstiné et dérision débridée, entre chiens et fous, jusqu’à l’apocalypse, Toïedovski vrille les profondeurs d’une belle liberté.” (Marie Baudet)
24 HEURES (Lausanne)
“Il vaut mieux tout oublier. Tout ce qui, dans nos représentations linguistiques, relève de l’acquis, de la convention. Parce que dans Toïedovski seul le sensible, et tout le sensible, est vrai. Et le sensible est peu à peu détourné de ses fonctions premières. (...) De manière plus ou moins consciente, le spectateur entre dans la logique immédiate de la pièce, aussi absurde soit-elle, et c’est là une véritable prouesse que réussissent les comédiens de 4 Litres 12.” (Michaël Rodriguez)
LE QUOTIDIEN JURASSIEN (Moutier, Suisse)
“C’est une entreprise de sape, une subversion. On ressort de là décapé, ragaillardi, en route pour de nouvelles catastrophes.” (Jean-Pierre Girod)
Écrit par 4Litres12 Lien permanent | Commentaires (0)
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