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Les soeurs de Sardanapale / 1994

Les Soeurs de Sardanapale

cauchemardesque tentative de reconstitution du tableau de Delacroix

conception compagnie 4 Litres 12 et compagnie Mossoux/Bonté

sur une idée de Michel Massé

mise en scène  Michel Massé et Patrick Bonté

1ère version, avec  Odile Massé, Michel Massé, Nicole Mossoux, Carine Peeters 

2ème version, avec  Hélène Busnel, Noémie Carcaud, Odile Massé, Michel Massé 

  voix  Patrick Bonté (1ère version), Yves Breton (2ème version)

scénographie  Jean-Claude De Bemels

lumières et bande son  Patrick Bonté

régie générale et régie lumière  Jean-Christophe Cunat

régie son  Frédéric Bailly

production  4 Litres 12, compagnie Mossoux/Bonté, Théâtre de la Manufacture CDN Nancy Lorraine, Théâtre des Tanneurs, Charleroi Danses,

avec le soutien du Ministère de la Culture/DRAC Lorraine, de la Ville de Nancy, de la Région Lorraine et du Conseil Générale de M&M

 

Le spectacle a été créé à Nancy, au Théâtre de la Manufacture, en décembre 1994. Mais au cours de la première représentation, Michel Massé est tombé du lit, et s'est fracturé le talon : la tragédie-ballet franco-belge n'a pu reprendre qu'en 1995...

Et l'année suivante, une deuxième version du spectacle a vu le jour à Nancy — version qui s'est jouée en tournée jusqu'en 1997.

 

Au début, il y a eu le désir de faire un spectacle en commun — c'est à dire de vivre ensemble, à deux compagnies, l'aventure d'une même création.

Ensuite, parce qu'il y avait l'envie de parler de la mort, de la violence, et parce qu'il n'y aurait qu'un seul homme pour plusieurs femmes sur la scène, et parce qu'il y avait aussi le désir de faire un spectacle "au lit", l'image de La mort de Sardanapale de Delacroix s'est imposée d'elle-même.

Et puis, à force de regarder le tableau, de le fouiller dans ses moindres recoins, peu à peu les choses se sont mises en place. Car il contenait tout ce autour de quoi s'organisait notre propre création, tout ce que nous refusons : la grandiloquence du suicide collectif, l'apologie de l'héroïsme meurtrier, la soumission des victimes, la toute-puissance du chef, la peur de la mort, la violence de la destruction, la présence de la guerre tout autour — le lit enfin, comme refuge apparent, comme lieu de pouvoir, mais aussi de mort et de folie.

C'est donc dans ce lit, autour de lui, que sont nés les personnages et que le spectacle a pris forme.

Mais plus nous avancions dans le travail, plus la vie des personnages grandissait au milieu de ce cauchemar, — plus les personnages (et nous avec eux) ont eu besoin du rire : sa présence inconvenante, porteuse de doute, libératrice, était de manière évidente nécessaire pour contrer l'horreur de la violence et ne pas nous mettre à marcher au pas sans y prendre garde.

Et quand Groucho Marx nous a dit : "tout ce qui ne peut pas se faire au lit ne vaut pas la peine d'être vécu", nous avons enfin compris que l'aventure méritait d'être tentée.

 

***

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TÉLÉCHARGER LA PRESSE : sarda presse.pdf

 

Écrit par 4Litres12 Lien permanent | Commentaires (0)

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