Détraqué / 2008
4 Litres 12 continue sa recherche sur le comportement humain
et lance ses cobayes à l’assaut d’un monde sens dessus dessous :
expérimentations publiques
et tentatives modestes d’explications.
DÉTRAQUÉ
un spectacle de 4 Litres 12
conception et mise en scène
Michel Massé
avec
Odile Massé, Mawen Noury
Yves Breton, Michel Massé
lumières
Jean-Christophe Cunat
Production
Compagnie 4 Litres 12 et CCAM/Scène nationale de Vandoeuvre-lès-Nancy
Avec le soutien de la DRAC Lorraine, la Ville de Nancy, la Région Lorraine et le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle.
Le spectacle a été créé en 2008 au CCAM/Scène nationale de Vandoeuvre.
Il a tourné en France en 2008, 2009, 2010.
DÉTRAQUÉ
« Il y a quelque chose de détraqué entre le monde et moi », disait Gombrowicz – et ce sera le point de départ d’une série de tentatives de confrontation entre le monde et les personnages que nous mettons en scène.
Le spectacle sera fait de bric et de broc, d’essais, d’échecs, de refus, de recommencements : nous ne pouvons aller ailleurs que vers l’absurde, même s’il semble n’avoir aucun sens, car le monde semble n’avoir plus de sens.
Mais tous ensemble, sur scène, nous tenterons de répondre à la question suivante : deux éclats de rire simultanés sont-ils capables de provoquer un courant d’air pouvant inverser le sens ?
4 Litres 12
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NOTES PRÉLIMINAIRES
Ces notes sont la matrice d’un spectacle qui n’a pas encore de forme, et pas encore non plus de nom.
Ce spectacle s’appellera peut-être Il y a quelque chose de détraqué entre le monde et moi. En tout cas, c’est autour de cette phrase de Gombrowicz que s’organisera mon travail.
Car il y a quelque chose de détraqué entre le monde et moi,
quelque chose de détraqué entre les guerres et moi,
entre le pouvoir et moi,
entre les conventions et moi,
entre la politique telle qu’elle s’affiche et moi,
entre l’hypocrisie sociale et moi,
entre l’ordre moral et moi,
entre l’argent et moi,
entre le mercantilisme et moi,
entre la maladie et moi,
entre la famine et moi,
entre les choses et moi,
entre la volonté de puissance et moi,
entre la manipulation et moi,
entre le désir de pouvoir et moi,
entre la servitude volontaire et moi,
entre la soumission et moi,
entre la normalisation, l’écrasement de l’imaginaire, la négation d’autrui et moi,
entre la mort et moi,
– il y a vraiment quelque chose de détraqué entre le monde et moi.
Quelque chose de « détraqué », cela m’entraîne à rêver de machines sur scène.
Et tourne aussi dans ma tête la phrase de Witkiewicz qui accompagnait notre spectacle Ça le désordre : « Automate ou monstre, il faut être inhumain car l’époque est inhumaine ».
La création du spectacle sera un chemin entre ces deux phrases. Un chemin fait de lambeaux et de trous, comme aujourd’hui notre perception du monde est faite d’épaisseurs, de trop de choses, qui entraînent des béances où l’homme ne comprend plus et cherche à se dire.
Car, pour chacun d’entre nous, « il y a quelque chose de détraqué entre le monde et moi ».
Michel Massé,
28 mai 2007
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à propos de Détraqué
Un savant hirsute (Michel Massé) cherche à étudier le comportement humain dans ce qu’il a de plus inquiétant, la peur du monde contemporain. Pour ce faire, il tente des expérimentations publiques avec trois cobayes humains qu’il met en situation face à des évènements de la vie. Tandis que le savant se prend pour le maître du monde, les cobayes se réfugient dans d’absurdes réflexes pavloviens, jusqu’à la révolte finale…
Le spectacle devient peu à peu une sorte de pamphlet politique où, avec un humour corrosif et irrévérencieux, 4 Litres 12 développe la phrase de Gombrowicz : « Il y a quelque chose de détraqué entre moi et le monde. »
Dominique Répécaud
EXTRAITS DE PRESSE
L’EST RÉPUBLICAIN
« Porté toujours par un théâtre plus surréaliste que réaliste, jamais didactique, Détraqué tire, dans sa mise en forme, son expression, vers l’art décalé de gens comme les Marx Brothers, Monty Pythons, et, dans le registre pictural, Clovis Trouille. »
Jean-Paul Germonville
LE RÉPUBLICAIN LORRAIN
« Situations absurdes et très drôles pour ce conte politique plus sérieux qu’il n’y paraît… Une pièce « détraquée » ! »
« Quatre à s’agiter sur scène pour cette comédie un brin démente, un poil déglinguée, toute en folie douce. A chaque instant, les 4L12 oscillent entre burlesque et effroi, extravagance et terreur, réflexion calme et agitation folle. »
LA VOIX DU NORD
« La vie comme une expérience de laboratoire ? Hilarant et touchant à la fois. On croise des acteurs hors norme, passionnés et authentiques, on se pose des questions auxquelles on n’aurait jamais pensé. »
« Avec la compagnie 4 Litres 12, vous entrez dans une dimension que vous n’avez sans doute jamais abordée ! Humour absurde, irrévérencieux : en ces temps de frilosité conformiste, ça fait vraiment du bien. »
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Écrit par 4Litres12 Lien permanent | Commentaires (0)
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